Canton 2006- Inoubliable voyage à Yangshuo, dans le Guangxi.


Je connais maintenant assez bien la ville de Guangzhou, (Canton en français), il est temps de partir un peu en voyage! Le 29 mars 2006, un week-end, je suis allé à 9 heures de bus à l’ouest de Guangzhou dans le Guangxi, la région limitrophe. Quelle galère dans le bus! J’étais sur les places du fond et étant donné l’état des routes chinoise, je vous laisse imaginer le rodéo que ce fût … Bref, arrivé sur place, des gens nous sautent dessus pour nous héberger dans leur hôtel, alors, premier réflexe, on lance une vente aux enchère, c’est le meilleur moyen de négocier. On a fini par payer 10 kuai, c'est-à-dire 1 euro par personne la nuit. Nous sommes cinq : Marc-Elie, mon camarade d’HEC Montréal, un de ses amis, Alexandra, une fille de l’EM Lyon et Seeth, notre ami chinois. Le seul qui n’est pas comme les autres : il est très ouvert d’esprit, il vient souvent nous voir dans nos appartements de professeurs et nous jouons très souvent au ping-pong ensemble dans la salle en bas de mon bâtiment.









Bref, nous avons loué des vélos puis sommes parti dans les champs avoisinants. Les paysages sont vraiment particuliers : c’est assez plat, il y a des rizières partout desquelles jaillissent des pics d’environ 400 mètres de haut recouvertes de végétation. Après quelques cinq kilomètres dans la boue nous trouvons refuge dans un petit village afin de nous abriter de la pluie qui recommence de plus belle. Nous commandons une petite bière pour nous réchauffer et nous parlons avec les habitants, qui étaient en train de jouer aux cartes en pariant de l’argent ( non, non, ils ne jouaient pas au Poker, mais à un de leur jeux dont je ne connais les règles…).Les énormes sommes s’élevaient au maximum à 20 kuai, soit deux euros, mais ça fait beaucoup! La preuve, environ 20 personnes contemplaient le spectacle d’un regard vide. Dans ce village, nous rencontrons 5 petites filles qui nous emmènent en haut de la montagne la plus proche, l’ascension dure 20 minutes, mais la raideur de la pente et la densité de la végétation nous force a abandonner. Les filles ( de 7 a 13 ans) quant a elle, n’avait vraiment pas de difficulté : l’une d’elle montait même en chaussons, elles étaient dans leur jardin!







Le soir, nous mangeons, dans un petit boui-boui , un plat extraordinaire : un bol de riz blanc avec dessus, un mélange de légumes frais mélés de viandes, frit sous nos yeux. Ça parait banal, dit de cette manière, mais le mélange était parfait. En Chine, il arrive souvent de tomber sur des plats merveilleux dans des endroits qui ne paient pas de mine.
Le lendemain, nous décidons de prendre un bateau pour partir plus dans le nord : la encore c’est une épreuve de négociation! Nous demandons à la première commerçante venue : «-ou est le port?
-vous allez où? répond t-elle
-Ou est le port? je redemande
-Ou allez vous? insista t-elle,
-À Xinping, je fini par avouer, devinant la suite.
Comme prévu, au lieu de dire où est le port, elle part 3 minutes et va chercher son ami qui a un bateau, et veut nous emmener à ce village pour un prix décourageant. En Chine, c’est toujours comme ça, lorsque tu veux savoir quelque chose, on te ramène toujours la personne qui vend cette chose, c’est assez incroyable…!
Finalement nous trouvons un bateau dans le port qui nous propose un prix raisonnable, partons vers le nord, pour nous arrêter dans un village traditionnel, sans routes, au milieu de ces montagnes en pic.












Après avoir trouvé notre hôtel, nous allons nous décontracter au bord de la rivière. Soudain, un petit chinois nous surprend à boire nos bières et nous propose de nous vendre des feux d’artifices (ne me demandez pas pourquoi!). Après amples négociations (encore et encore) nous les achetons et éclairons le ciel de Xinping des mille lumières. Le soir, nous dégustons un excellent repas, dans un restaurant où des serpents morts en bocal, et des gros rats noirs en cage attendent d’être mangés…


Le lendemain, nous reprenons le bateau, mais cette fois ci, un bateau illégal : premièrement, il ne peut nous emmener jusqu'à l'exacte destination, et deuxièmement, alors que nous naviguions tranquillement, le téléphone du marin (ou chauffeur ou pilote, je ne sais pas trop quoi dire… peut être matelot (?)) sonne. Et oui, même dans ces endroits reculés, il y a du réseau! Il s’arrête brusquement sur le bord du rivage et nous descendons, et marchons sur la rive pendant 10 minutes afin de laisser le bateau police passer. Entre nous, ça fait un peu louche quatre blancs qui marchent perdus au milieu de ces montagnes, avec un bateau plein de sacs, avançant à peu près à la même vitesse! Mais bon, ne me demandez pas comment, c’est passé et nous remontons dans le bateau comme si de rien n’était! Finalement, il nous arrête dans un village encore plus petit où nous prenons un petit apéritif avec des autochtones, dans une cabane en bois. Ils nous font essayer leurs embarcations château branlantes faites de troncs de bambou. Ils nous proposent même de nous emmener au prochain port! On accepte, mais j’avoue que je n’étais vraiment pas rassuré avec mon gros sac et tous mes objets précieux sur ce bateau, ou plutôt cette planche, qui tangue tellement. Heureusement, un bateau à moteur passe et nous fait embarquer. Nous y apprécions le magnifique couché de soleil. Encore une fois, étant des passagers clandestins, nous nous arrêtons avant destination, puis demandons à des habitants du village de nous emmener à la station de bus la plus proche : 30 minutes dans une petite «voiture-camionette» je ne sais pas comment la décrire. Puis nous attrapons un bus qui nous emmène jusqu’à Guilin (ville assez connue) afin de reprendre un bus pour rentrer à Canton. Le trajet du retour fut encore plus long que l’allée et très laborieux, enfin, c’est secondaire après un si beau week-end!






















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Grand et heureux de vivre, j'ai décidé d'allier études et voyages au maximum: je suis parti faire un bachelor en Managment à Montréal où j'ai fait un premier échange en Chine. Puis j'ai pris une année sabbatique pour voyager (Inde, Australie, Nouvelle Zélande, Malaisie...)avant de commencer un master dans le même domaine à Lausanne en Suisse et de faire un second échange à Puebla, au Mexique. Armé de mes expériences de voyage, je suis maintenant prêt à rentrer dans ce "marché du travail" !