Canton 2006- La vie sur le campus(suite)

Après avoir découvert les merveilles culinaires du campus, il est temps d’aller visiter la ville. Pour s’y rendre, on peut prendre le bateau à la sortie nord du Campus, pendant 15 minutes, on traverse et remonte un peu la rivière des Perles… On y voit les gros immeubles de 40 étages avoisinants et on peut sentir l’odeur immonde que dégage cette eau. Il y avait des poissons dedans il y a vingt ans, inutile de dire que si un poisson survit là dedans, c’est que ce poisson est un super-poisson! Je n’y ferais pas un plongeon! Et on arrive directement à la rue principale, Beijing Lu, qui est sympa et pleine de magasins et très fréquentée. Je suis vraiment ENORMEMENT surpris par cette ville : elle n’est pas du tout ce que je pensais! Très moderne dans le centre, des publicités partout et une zone piétonnière avec toutes les enseignes occidentales : Mac Donalds, KFC et autres marques de vêtements Morgan, L’Oréal montrant de beaux occidentaux.
Le soir, il y a de la musique sur le quai, des couples dansent, d’autres font du patin à roulettes, des Chinois avec un chapeau blanc sur la tête, du QingHai ou XinJinag, les régions musulmanes de l’ouest de la Chine, vendent leur brochettes d’agneau. À premier abord, elles ont l’air sales et immondes, mais en réalité, c’est un vrai délice, elles sont en général plus fraîches qu’elles en ont l’air. Je vais d’ailleurs vite devenir accro à cette bonne viande et après cinq mois où j’en ai mangé plus de cinq cents, je n’ai jamais été malade. Vive les brochettes! Il y a une sorte de néon bleu qui longe toute la rivière des deux cotés, les buildings sont éclairés de façon ultra moderne, et les bateaux de visite ont aussi des néons de toutes les couleurs.
Tout le monde m’arrive à l’épaule et je n’exagère pas! En plus tout le monde me regarde, de part ma taille certes, mais de part mon coté occidental, car il y en a très peu ici, j’en croise très rarement. Quand quelqu’un me voit, il se retourne vers ses amis, leur dit quelque chose, puis je les vois se retourner, et rire…Ça fait bizarre au début, mais je commence à assumer! Certaines personnes me disent «Hello» avec leur mignon accent chinois, d’autres, plus avancées arrivent à me dire «Nice to meet you…» . Dans l’ensemble, les chinois sont vraiment très sympathiques et accueillants, ils nous aident vraiment mais il est très difficile de se faire de vrais amis, ils sont si différents!

Je suis allé jouer au basket aujourd’hui, car j’ai (enfin) trouvé des chaussures à ma taille…J’ai dû faire cinq magasins, et je n’ai donc pas eu trop le choix du modèle. Étant donné ma taille, je suis vite devenu la star du playground, tout le monde voulait jouer avec moi. J’ai dunké afin de voir si je n’avais pas perdu toute ma détente, et là….le panier m’est resté dans les mains!! I y avait vraiment beaucoup de monde (car il y a 6 terrains côte à côte) et tout le monde a crié ou applaudi, c’était bien marrant…! Voila comment faire une entrée remarquée…Je devais être un des premiers blancs à venir fouler ce terrain abrité par des palmiers.
Je suis allé acheter mon téléphone avec un chinois de ma classe aujourd’hui, il était vraiment gentil (comme presque tous les chinois), mais ne parlait pas anglais. Ça m’a fait très bizarre car il m’a dit que c’était la première fois qu’il parlait avec un étranger, il était tout stressé, il était impressionné! Il m’a donc emmené dans le centre commercial des téléphones, un énorme complexe avec des petits stands qui vendent tous la même chose. Je le laisse négocier pour moi car mon chinois est encore très faible. Puis vient le choix du numéro. Le gars me donne une liste : à coté de chaque numéro, il y a un prix, je me demande bien ce que c’est! Mon ami m’explique alors que chaque numéro a un prix, et que plus le numéro a de 8 par exemple, plus il est cher! Car 8 est un chiffre chanceux. Ça peut même aller jusqu’à 120 euros le numéro! Il m’a été d’une aide très précieuse et m’a aidé le plus possible comme si j’étais un très bon ami à lui alors que je l’avais rencontré la veille : les chinois sont vraiment serviables!
Après le téléphone, je dois aller m’habiller, car je suis venu avec une valise bien vide dans l’intention de refaire ma garde robe. Je vais donc au plus gros marché du faux de la ville, qui se situe près de la gare (une des plus grandes gares du monde, un jour, en raison de problèmes techniques, les trains étaient bloqués et 500 000 personnes, (un demi million!) étaient bloquées ): le marché est énorme, sur plusieurs étages et plusieurs bâtiments et ça grouille de monde! J’ai rarement vu une telle densité de population. Moi qui pensais que lors de la brocante de Gouvieux, ma ville en France, il y avait beaucoup de monde, je n’avais encore rien vu! C’est difficilement imaginable : en sortant du métro, j’ai l’impression de renter dans une atmosphère tellement dense que je peux toucher l’air qui m’entoure : chaleur extrème, pollution, circulation (car il y a aussi la gare centrale de bus!) et population forment un coktail explosif très difficile à vivre. Je marche quelques pas, et à peine m’étant habitué à l’atmosphère environnante qu’un mendiant avec une canne et tout sale vient me demander de l’argent. L’ambiance est très particulière. Il y a une activité incesssante, des caisses qui se chargent et se déchargent dans la rue, du bruit, des gens qui crient. C’est très différent de celui de Shangai : en effet, il est très dur de marchander à moins d’en prendre une énorme quantité, car en fait, c’est presque le marché central de la Chine et tous les produits (chemises, pulls, pantalons, T shirt…Tommy Hilfiger, Gorgio Armani, Ralph Lauren, And 1…) vendus dans tous les «fake markets» chinois viennent d’ici. Les marchands vendent donc beaucoup et ne sont pas agressifs et lourds comme ils pourraient l’être a Shanghai : le prix c’est le prix, si tu n’en veux pas, tu pars et ils ne viennent pas te rechercher. C’est donc assez agréable mais un peu frustrant aussi. Surtout qu’ils annoncent des prix très élevés si on veut seulement une pièce. La technique de négociation est donc la suivante : «Combien ça coute si j’en prend 100?», il donne un prix bas pensant en vendre en masse, puis »Ok, donc si j’en prend un seul?», il ne peut donc plus annoncer un prix exorbitant. Mais souvent, ils refusent même d’en vendre un seul.

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Grand et heureux de vivre, j'ai décidé d'allier études et voyages au maximum: je suis parti faire un bachelor en Managment à Montréal où j'ai fait un premier échange en Chine. Puis j'ai pris une année sabbatique pour voyager (Inde, Australie, Nouvelle Zélande, Malaisie...)avant de commencer un master dans le même domaine à Lausanne en Suisse et de faire un second échange à Puebla, au Mexique. Armé de mes expériences de voyage, je suis maintenant prêt à rentrer dans ce "marché du travail" !